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Poèmes inspirés par l'Irlande -  5

Textes et photos © by Jack Harris

Page susceptible de modifications par de nouveaux écrits

Rêve brisé

 

Me voici à nouveau sur un petit nuage

Qui m’emporte au lointain, vers un autre rivage

Qui marque ma pensée par de doux souvenirs

Et pour qui, si souvent, je pousse des soupirs.

 

Quand je ferme les yeux, je me retrouve alors

Sur le sol irlandais aux multiples décors

Qui sont porteurs de paix, et de sérénité,

Dûs au calme imposant, ainsi que leur beauté.

 

Je reste ainsi des heures à revivre en ma tête

Les moments dans les pubs où je faisais la fête

Transportés aux accents variés de la musique

Qui me laissent, à présent, quelque peu nostalgique.

 

Je ne me lasse pas de tous ces paysages

Conservés dans l’album dont je tourne les pages,

Ayant sur chacun d’eux un regard attendri.

Lors s’échappe une larme à me savoir ici

 

Car je suis revenu dans la réalité

Mon rêve ayant pris fin avec brutalité,

Mais mon espoir renaît de revenir un jour

Au pays qui a su captiver mon amour.

 

Cendrieux, 21th november 2015

Aveu secret

 

Que j'aimerais pouvoir pour quelques jours encore
Revenir et fouler la terre que j'adore, 
L'Irlande ayant laissé ses marques dans mon cœur
A tel point que sans elle, je vis dans la torpeur.

 

A chaque jour nouveau ma petite bougie
Qui vacille bien trop menace de s'éteindre,
Pour la ravigorer et lui redonner vie
L'Irlande est le seul but qu'elle se doit d'atteindre.

 

J'éprouve tant d'attrait pour ce pays magique,
Que ce soit ses décors ou son esprit celtique,
Tout exhale la paix et la sérénité
Donnant le sentiment d'être un monde enchanté.

 

Je suis vieux et, pourtant, l'admiration demeure,
J'aimerais revenir avant que je ne meure
Tant l'Irlande, à mes yeux, est comme ma patrie
Car ma vénération pour elle, est infinie.

 

Cendrieux, 05th may 2016

 

Echappatoire

 

Afin de retrouver le calme et le silence
L'âge m'a apporté assez d'expérience
Pour parvenir, dès lors, à trouver près d'ici
Un petit nid douillet pour me servir d'abri

 

Très loin, ô oui, très loin de la chienlit française,
Où je puis me sentir parfaitement à l'aise
Pour oublier les cris, les maints débordements
Et retrouver la paix durant quelques moments.

 

Je me cale dès lors au creux du vieux fauteuil
Où je reste prostré en ne gardant qu'un œil
Ouvert, comme le chat toujours sur le qui vive,
Pour qu'en cas de danger, sans attendre, il s'esquive.

 

Ayant les bras posés sur les deux accoudoirs
Que ce soit les matins tout autant que les soirs
Je laisse mon esprit s'évader de ce monde
Pour rejoindre un pays en moins d'une seconde.

 

Puis, dès que je parviens sur la terre irlandaise
Survient un changement qui sait me mettre à l'aise,
Car je peux parcourir les étendues sauvages
Ou dans les villes errer, sans porter de bagages.

 

Dans l'anneau du Kerry ou le Connemara
Un simple souvenir et m'y voilà déjà.
Puis de Coork à Galway, pour aller à Dublin
Par la seule pensée je franchis le chemin.

 

Mon cœur bondit de joie, et mon pouls s'accélère
A chaque souvenir qu'il convient que je gère
Pour ne pas embrouiller tant soit peu ma mémoire
Qui doit les préserver tel un ancien grimoire.

 

Dans l'attente qu'un jour, avec un peu de chance,
Je pourrai m'éloigner de la terre de France
Profitant d'un voyage pour retrouver l'Irlande,
Pays qui a reçu mon amour en offrande.

 

Cendrieux,  23th may 2016.
 

 

Retour à la raison

 

Ah !... pouvoir m'échapper, puis reprendre la route,
Rejoindre un grand ferry qui gagnera la mer,
Car de rester ici met mon cœur en déroute
Et glisse dans mon âme un sentiment amer.

 

Oui, pouvoir m'exiler, avoir enfin la chance
De quitter mon pays qui part à l'abandon ;  
Je l'aimais autrefois cette terre de France
Or elle m'a trahi sans la moindre raison.

 

Je voudrais retrouver la paix et le silence
En toute liberté sur le sol irlandais,
Je rêve chaque jour que je suis en partance
A bord d'un grand ferry qui s'éloigne des quais,

 

Puis que je parviendrai, dès demain à l'aurore
A aborder au port avec la joie au cœur,
Là, sentir sous mes pieds cette île que j'adore
Dispensera en moi un merveilleux bonheur.

 

Soudain, tout disparaît puisqu'en réalité
Je vis dans un nuage qui brouille ma raison,
Me voilà confronté face à la vérité
Qui brise mes espoirs chargés de déraison.

 

Cendrieux, 30th may 2016.

Pleure mon coeur

 

          Pleure, pleure mon coeur, 
        D'être loin de cette île, 
        De ce lieu enchanteur 
        Où j'aimerais tant vivre.

 

        Pleure, pleure mon cœur
        Sur le lointain rivage
        Qui sema du bonheur
        Gardé en héritage.

 

        Pleure, pleure mon cœur
        Qui n'a plus goût à rien
        Cloîtré dans ta demeure
        Loin de la verte Erin.

 

        Pleure, pleure mon cœur
        Epanche ta souffrance
        Pour chasser la douleur
        Que tu ressens en France.

 

        Pleure, pleure mon cœur
        Purge ton désespoir,
        Le destin est trompeur
        Tu dois reprendre espoir.

 

        Pleure, pleure mon cœur
        Sur la belle Irlandaise
        Qui répand sa chaleur
        Comme une ardente braise.

 

         12th june 2016

 

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