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Poèmes inspirés par l'Irlande - 2

 

 

Terre d’Irlande

 

Mon cœur reste attaché à la terre d’Irlande

Dont je garde l’empreinte au sein de mon esprit,

Les images gravées dansent une sarabande

Tout en me laissant là, à rêver et contrit.

 

J’aimerais tant pouvoir m’exiler sur cette île

Pour vivre mes vieux jours avec l’âme tranquille,

Entre un lieu solitaire et un peuple amical

Qui sut fort me charmer par son côté jovial.

 

Je ne peux dire autant du beau pays de France,

Pays que j’ai servi toujours avec constance

Mais ne m’a en retour donné qu’ingratitude

Sans compter son mépris pour ma sollicitude.

 

A présent, je dois rien à mon pays natal

Qui au lieu de m’aider m’a fait beaucoup de mal

Puisque je fus l’objet, trop souvent, d’injustices

Masquant la vérité quand triomphaient les vices.

 

Je me suis efforcé d’être un homme d’honneur,

De respecter les lois, ce qui fit mon malheur

Puisque la corruption règne au plus haut étage

De nos institutions, ce qui me met en rage.

 

Cendrieux, le 13th August 2011

 

 

Faux espoirs

 

 

J’aimerais revenir sur la terre d’Irlande

Qui a marqué mon cœur d’un sceau indélébile,

J’aimerais que mes pas puissent fouler la lande

Et sentir sur ma peau le vent qui se faufile.

 

Je peux goûter encore au merveilleux délice

Que m’offrit le spectacle de la campagne agreste.

De mon séjour, là-bas, je garde en bénéfice

Un immense bonheur. Je le dis sans conteste.

 

Des années sont passées depuis le court séjour

Où j’entendis parler en langue gaélique,

Mais je conserve intact le sentiment d’amour

Que j’éprouve depuis pour celle île celtique.

 

Revenir en ces lieux pour terminer ma vie

Serait doux à mon cœur, me comblerait de joie ;

Rêver à cet instant dénote la folie

Altérant ma raison, et bien plus, la broie.

 

Cendrieux, le 17th January 2015

 

 

 

Kylemore

 

 

Kylemore perdue au sein de la verdure,

Perle rare, isolée dans le Connemara,

Qui dresse avec fierté sa superbe stature

Majestueux décor digne d’un opéra.

 

Je garde en souvenir le calme qui y règne

Et inspira mon âme à une réflexion

Faisant monter en moi la force qui imprègne

Un besoin absolu d’exprimer ma passion..

 

Ton dos bien protégé au flanc de la montagne

Et ton parvis donnant une vue sur les eaux,

J’ai pensé voir en toi un pays de cocagne

Pour qui cherche la paix pour placer son caveau.

 

Je suis loin, isolé dans le pays de France

Pourtant je pense à toi et garde ton image

Tout au fond de mon cœur. Qu’importe la distance

Dès lors que je peux voir chaque jour ton image.

 

Cendrieux, le 27th june 2015

 

 

Départ pour l’Irlande

 

 

Je dois bientôt revoir les côtes de l’Irlande

Doux pays qui a su apprivoiser mon cœur,

Lui qui était meurtri a reçu en offrande

Le don très précieux de goûter au bonheur.

 

Je m’étais donc promis de revenir un jour

Afin de retrouver la paix et le silence

Et quoique ce ne soit que pour un court séjour

J’oublierai mon pays sans la moindre indulgence.

 

Je vais pouvoir jouir de la chaleur humaine

Que dispensent les gens qui habitent là-bas,

Car leur mentalité me paraît bien plus saine

Que celle qui, chez nous, me met dans l’embarras.

 

Je vais ravir mes yeux d’étonnants paysages,

De sublimes instants, de tendres souvenirs,

Dont je pourrai, plus tard, regarder les images

Qui viendront m’arracher très souvent des soupirs.

 

Cendrieux, le 20th july 2015

 

 

Dans l’attente

 

 

L’idée de mon départ me rend impatient,

Je décompte les jours qu’il me reste à attendre,

Me calmer serait sage et j’en suis conscient

Mais il n’est point aisé de pouvoir me détendre.

 

J’ai placé tant d’espoirs au cœur de ce voyage

Qui va me ramener sur la terre irlandaise,

Et j’ai déjà prévu ce que, dans mon bagage,

Je devrai emporter pour me sentir à l’aise.

 

Nous rejoindrons Rosslare empruntant un ferry

Qui nous fera passer toute une nuit en mer,

Avant que d’arriver au comté du Kerry

Dans un car animé par un joyeux speaker.

 

Mes idées sont confuses et mon esprit en feu

Le temps semble si long et le départ si loin,

Je crains qu’un imprévu bouleverse mon vœu

Car je suis très prudent à l’égard du destin.

 

Cendrieux, le 23th july 2015

 

 

 

Eire, my love

 

Pays mystérieux qui a conquis mon cœur,

Qui, dans mon désespoir, m’apporta du bonheur,

L’amour que j’ai pour toi veut que je rende hommage

A ton peuple si noble et remplit de courage.

 

J’aurais aimé trouver sur la terre de France

Le même état d’esprit, la même bienveillance,

Il n’en est rien hélas, alors je le déplore

Et ne suis plus très fier du drapeau tricolore

 

Que j’ai servi longtemps mais qui m’a rejeté,

Usant d’ingratitude, aussi d’indignité,

Puis semble s’étonner constatant ma rancœur

Qu’il n’y ait plus en moi la plus petite ardeur.

 

Je suis depuis longtemps un poète maudit

Puisque son inculture lentement m’a détruit,

Dès lors je me sens libre à révéler au monde

Que la France est pour moi une terre inféconde.

 

Cendrieux, le 18 septembre 2015

Textes et photos © by Jack Harris

Vers l’exil

 

 

C’est un étrange mal qui enserre mon cœur,

Sème le désarroi, inspire une terreur

Qui infiltre en mon âme un étrange poison

Faisant frémir mon corps parcouru d’un frisson.

 

La langueur qui m’étreint vient de la nostalgie

De me voir séparé de la terre chérie

Où il me serait doux de connaître l’exil

Pour y finir mes jours, bien loin de tout péril

 

Car rester ici-bas sur la terre de France,

Où au cours d’une guerre elle a vu ma naissance

Puis grandir en son sein afin de la servir

Je n’ai plus qu’un désir qui serait d’en partir.

 

Je n’y reconnais plus le sens des valeurs

Qui furent enseignées en des temps antérieurs

A ce monde moderne évoluant sans cesse

Dont l’esprit dissolu étouffe la sagesse.

 

Je me sens prisonnier dans le fond d’un cloaque,

Retenu par les mains d’un être démoniaque

Qui a perdu tout sens de la réalité

Optant pour le profit et non l’humanité.

 

Je refuse le droit de sembler solidaire

D’un peuple anesthésié voulant se satisfaire

D’une trop morne vie qu’imposent les élites,

Ces profiteurs qui sont de parfaits hypocrites.

 

Ma conscience veut que je sois charitable

Mais elle impose aussi de me voir intraitable

A l’égard de tous ceux qui m’ont fait tant de mal

Au point de me pousser à être antisocial.

 

Cendrieux, le 19th september 2015

Question intime

 

 

Je me sens fatigué

J’ai tant de vague à l’âme

Que je reste prostré

A supporter le drame

De me sentir si loin

Du pays dont je rêve,

Me nourrit avec soin

D’une sorte de sève.

 

A vivre séparé

De la terre d’Irlande

Brise ma volonté

Aussi je me demande

Si je pourrai un jour

Retourner en son sein

Pour retrouver l’amour

Dont mon cœur à besoin ?

 

© 28th september 2015

 

 

Page susceptible de modifications par de nouveaux écrits

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