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Poèmes inspirés par l'Irlande - 3

Au peuple irlandais

 

 

Je salue le courage, ainsi que la vaillance

D’un peuple non soumis qui, pour l’indépendance,

A su se révolter et chasser les anglais

Afin qu’en leur pays ils ne soient plus jamais.

 

Sacrifier son sang contre l’envahisseur

Qui l’avait rabaissé en vil usurpateur

Fut une rude épreuve à subir en ce temps,

Mais rendit son honneur pour les futurs printemps.

 

Il peut se redresser, marcher la tête fière,

Regarder sous les vents s’agiter sa bannière

Dans son cœur restera chacun des insurgés

Qui ont donné leur vie au nom des libertés.

 

Cendrieux, le 20th septembrer2015

 

 

Fraternité irlandaise

 

 

Me voici de retour mais mon cœur est resté

Au sein du doux pays qui l’a apprivoisé

Et qui a su garder auprès de lui mon âme

Qui, privé de son sein, aussitôt le réclame.

 

Je nourris mon esprit de la force tranquille

D’un peuple qui jamais ne m’apparut hostile

Mais m’a ouvert ses bras afin de m’accueillir

Pareil à un ami qu’il cherche à retenir.

 

Il m’a communiqué l’amour et la chaleur

Qui représentent en moi la source d’un bonheur

Ineffable à un point qu’il est presque sacré

Et sanctifie le nom qu’est la fraternité.

 

Cendrieux, 20th september 2015

 

Textes et photos © by Jack Harris

Irlande bien-aimée

 

 

Je voudrais parcourir la campagne sauvage

Où vivent en liberté les troupeaux de moutons,

Il est fini, là-bas, le temps de l’esclavage

Sans doute est-ce pour ça que les gens sont si bons.

 

Que j’aimerais flâner près de ces lacs tranquilles

Miroitant dans leurs eaux les nuages qui passent,

Puis ressentir les vents me prenant aux chevilles

Pour mieux m’envelopper de souffles qui embrassent.

 

Retrouver pour un temps la nature paisible

D’un étrange pays que peuplent les légendes

Qu’elles soient vraies ou non, moi j’y suis très sensible

Et me laisse emporter aux pas des sarabandes.

 

Oui, demeurer au cœur de l’Irlande si verte

Et ne plus la quitter jusqu’à mon dernier jour,

J’ignore si un jour j’aurai la chance offerte

De retourner là-bas sans espoir de retour.

 

© 26th september 2015

 

 

Douce offrande

 

 

Mon cœur brûle d’un feu qui lentement consume

Tout ce qui vit en moi concernant mon passé,

Loin de m’y opposer, en vérité j’assume

Le ressenti profond que je fus délaissé.

 

Je n’ai point à rougir et n’octroie à personne

Le droit de me juger, même si ça déplaît,

Le mal dont j’ai souffert dans ma tête résonne

Et ne puis pardonner tout ce que l’on m’a fait.

 

J’ai subit l’injustice à diverses reprises

Tout autant que l’affront avec l’indifférence,

Vos critiques, à présent, sur moi n’ont plus de prises

Je suis imperméable à la moindre influence.

 

J’ai découvert un lieu qui m’est plus précieux,

Qui sait me respecter, apaiser mon esprit,

Où je suis en osmose, qui sait me rendre heureux,

Où je me sens en paix, où la vie me sourit.

 

Evoquer ton seul nom chère terre d’Irlande

Revient à prononcer celui d’un grand amour,

A qui l’on veut s’offrir comme une douce offrande

Sans hésitation, ni le moindre détour.

 

© 28th september 2015

 

Ressenti

 

 

Une foule d’images au fond de mon esprit

Défilent lentement pour me faire revivre

Comment un tel amour dans mon cœur s’est produit

Au point de devenir mon seul désir de vivre.

 

Je revois les instants où mes pas ont foulé

La terre qui m’offrit un si vaste horizon

Dans lequel chaque fois mon regard s’est porté

Et sentit le désir d’un total abandon.

 

Quel que fut le comté qui reçut ma visite

J’ai toujours éprouvé la même sensation

M’inspirant le respect du monde gaélique

Que j’apprécie beaucoup avec juste raison.

 

J’ai puisé en son sein la paix et le silence

Qui surent me guérir du mal qui m’oppressait,

Un mal que je ressens lorsque je suis en France

Mais qui, dès en Irlande, aussitôt disparaît.

 

© 29th september 2015

 

 

La tour O’Brien

 

 

Quand la tour O’Brien dressée avec fierté

Sur le point le plus haut des Clifs de Moher,

Peut résister aux vents se montrant sans pitié

Qui livrent leurs assauts en venant de la mer

 

Je reste admiratif, car supporter ainsi

Les outrages du temps et demeurer debout

Peut laisser supposer relever le défi

Que tout ce qui l’assaille est pour elle un atout.

 

Servant d’observatoire aux nombreux visiteurs

Elle offre un horizon sur le vaste océan

Puis lorsque le brouillard impose ses rigueurs

Elle semble émerger au travers d’un écran.

 

Se trouver en ce lieu procure au fond de l’âme

Un profond sentiment de paix, d’humilité,

Qui laisse dans le cœur une petite flamme

Qui brûlera sans fin, jusqu’à l’éternité.

 

© 30th september 2015

Ô, tu pleures mon cœur

 

Ô, tu pleures mon cœur sur l’Irlande lointaine

Et il n’est point aisé de fermer la fontaine

Qui déverse des flots puisés dans le chagrin

D’un amour esseulé, privé de son béguin.

 

Ô, tu pleures mon cœur car tu te désespères

Ne sachant si la vie te fera revenir

Dans le Connemara où poussent les bruyères

Dont tu gardes en mémoire un si beau souvenir.

 

Ô, tu pleures mon cœur sur ton sort malheureux

Car tu te sens privé, bien que tu gardes encor’

Au plus profond de toi tous les instants heureux

Qui constituent vraiment ton unique trésor.

 

Cendrieux, 6th October 2015

 

 

Waterville

 

 

Je me sens exilé sur la terre de France

Car mon cœur est bien loin, à mon grand désespoir ;

L’océan est si vaste et je n’ai pas la chance

D’échapper à ce lieu qui est mon purgatoire.

 

Je ferme donc les yeux et revois Waterville

Où mes pas m’ont porté par un très doux matin,

Là-bas j’y ai trouvé, en errant dans la ville,

La très belle statue du vieux Charlie Chaplin.

 

Les maisons colorées donnent à ce village

Un semblant de chaleur sous les nuages bas,

Puis un air de gaieté charmant qui se dégage

D’un pub qui se trouve plus loin en contre-bas.

 

Alors que ma pensée va sur le littoral

Qui offre des décors tellement merveilleux,

Tout s’estompe, s’éteint ; à ce moment un mal

Vient tout briser en moi, et me rend malheureux.

 

Cendrieux, le 7 Octobre 2015

 

Un Orang-outan pensionnaire du zoo de Dublin

Amertume

 

 

Je rêve chaque nuit qu’avec tous mes bagages

Je pars pour m’installer vers les jolis rivages

Qui ont charmé mon âme, apprivoisé mon cœur,

Et ont su me griser d’un enivrant bonheur.

 

Je rêve chaque nuit que je viens m’implanter

Au sein d’un doux village où je puis espérer

Venir finir ma vie dans la paix, le silence

Et y être enterré loin du pays de France.

 

Je rêve chaque nuit au rythme des musiques

Qui s’évadent des pubs sous les accords magiques

Que laissent échapper d’habiles musiciens

Pour chauffer l’assemblée en parfaits techniciens.

 

Je rêve chaque nuit et je souffre en silence

Sitôt que je m’éveille car je n’ai pas la chance

De pouvoir donner vie à mon vœu le plus cher

Et le fait d’être ici me rend souvent amer.

 

16th October 2015

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