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Très révérend Père Jack

L’action du Père Jack

 

Sur le plan religieux, le Très Révérend Père Jack connut un parcours aussi chaotique qu’il fut exceptionnel, puisqu’il fut aussi atypique que l’ensemble de sa vie. En effet, s’il fut un fervent croyant élevé dans la foi catholique, après son divorce, il rejeta toute idée de religion et devint un anticlérical endurci. Ce n’est que vingt années plus tard et à la suite d’un cheminement plus qu’exceptionnel, car le mot extraordinaire serait mieux approprié, qu’il retrouvera la Foi avant d’atteindre à la prêtrise dans l’Eglise Orthodoxe.

 

Le Père Jack, dans son recueil "Dieu m’a fait homme" a tenu à porter le témoignage de la succession des nombreux événements qu’il a vécus, tant en présence de sa famille que de témoins divers. « Certains faits frôlaient tellement le fantastique, l’incroyable, que j’éprouvais parfois l’impression d’atteindre la folie, mais par bonheur, je n’étais pas seul à les vivre. »

 

Il poursuivra plus tard en nous disant : « L’on dit que les voies de Dieu sont impénétrables, cela n’est que trop vrai étant donné que j’en ai fait la propre expérience et que je ne saurais renier ce que nous avons vécu. Il fut un temps où j’ai renié Dieu, de même que toute croyance, mais notre Père Céleste, dans Son infinie bonté, m’a repris par la main pour me ramener sur Son chemin de gloire. Ma foi est désormais mûrement pensée, réfléchie, et ne supporte aucun doute.»

 

Le Père Jack agença la chapelle de sa mission sous les combles de l’immeuble qu’il occupait et qui se trouvait situé dans la vieille ville d’Annonay, en Ardèche. La vieille ville un lieu chargé de l’histoire des guerres entre catholiques et protestants. Sous l’immeuble dans lequel résidait le Père Jack se trouvaient deux caves superposées. La plus basse de ces caves dans laquelle se trouvait un puits, donnait sur un réseau de souterrains parcourant la ville haute. A moins de 50 mètres de l’immeuble du Père était situé le musée d’Annonay dont les prisons utilisées par les Allemands se trouvaient dans les caves. L’une des deux sœurs du couvent voisin venues faire quelques achats dans la boutique du Père Jack lui dirent un jour : « Mon Père vous avez du courage d’habiter cette maison car chacun sait que les lieux sont chargés » Il était inutile d’en dire davantage car dès le premier jour de son entrée dans les lieux une atmosphère pesante avait nécessité une bénédiction répétée à chacun des quatre étages. Par la suite, de nombreuses prières d’exorcisme furent faites de façon régulière. Ce n’est qu’au niveau de la chapelle que plus aucune présence n’était ressentie.

 

La chapelle étant devenue trop exiguë pour recevoir les nombreux fidèles, plus aucune sécurité ne pouvait être assurée en cas d’accident. L’impossibilité de trouver un local plus vaste amena le Père Jack à aller s’implanter dans un petit village de l’Aude, peuplé seulement par une vingtaine d’âmes. Clermont-sur-Lauquet portait bien son surnom de "Village maudit" mais le Père ne le découvrira que trop tard car croyant qu’il allait pouvoir se dévouer pour une petite communauté, il découvrit rapidement le piège dans lequel il était tombé. En fait la municipalité qui l’avait fait venir avait pour but de départager deux clans qui se faisaient front depuis des années. Désireux de rester neutre dans le conflit, en représailles la mairie fit détruire l’intérieur de l’église, interdisant toute célébration. Dès lors le Père Jack, tout comme le firent les premiers chrétiens, fit ses offices dans des bergeries, des garages, chez des particuliers, etc... Persécutés par des élus crapuleux, à tel point qu’en trois ans la famille perdit la totalité de ses biens, et que l’insalubrité du logement que lui louait la mairie porta atteinte à sa santé et à celle de ses proches. Il fut rapidement reconnu par la Cotorep inapte au travail à 79 % en raison de graves problèmes pulmonaires.

 

Devant tant d’injustice, de bêtise, de malhonnêteté, de collusion entre son avocat et le bâtonnier de Carcassonne qui défendait les intérêts de la mairie, il explique la force de la foi qui lui permit de tenir : « Je me comparais à Job assis sur son tas de fumier et tenant tête au Malin qui l’invitait sans cesse à renier sa foi, je ne lui ai jamais cédé mais j’en ai payé le prix fort. » Il faut dire aussi que la principale mission du Père fut de venir en aide à des personnes qui le sollicitaient afin de retrouver la paix dans leur foyer en raison de manifestations diverses suite à un crime, un suicide, bref ! tout problème que peut générer soit une âme errante, soit une action des forces du mal. Quelle que fut l’action menée par le Père, celle-ci fut invariablement gratuite. Il s’en explique : « J’ai mis un point d’honneur à ne jamais demander le moindre argent car, la Foi, la véritable Foi, n’est pas une marchandise qui se monnaye. Je ne suis qu’un humble serviteur du Christ, or faire ne serait-ce qu’une simple quête ou être rétribué pour un sacrement, comme toute autre intervention, à mes yeux serait renier La sainte Parole "on ne peut servir Dieu et l’argent", quant aux dépenses nécessaires à mon sacerdoce, elles furent prélevées sur les ressources de notre ménage qui connut un bon nombre de privations afin d’y parvenir, mais la mission fut invariablement remplie.»

 

Après s'être remis de quatre paralysies suite à des AVC ( en 1977, 1984, 1991 puis 2011 ) le père Jack, aujourd'hui à la retraite sur sa demande est atteint de la maladie de Parkinson. 

 

Je pense qu’il semblait bon et utile de porter ici certains éclairages sur le cheminement du Très Révérend Père Jack qui fut si souvent affligé, tant par la maladie que par les hommes, mais qui conserva jusqu’à ce jour une foi pure et indéfectible.

 

Pour être plus complet voici le lien de l'éparchie dont dépend le TRP Jack aujourd'hui à la retraite :

http://eparchie-orthodoxe-de-paris-france-ukraine.blog4ever.com/

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