

Poète de l'Amour et de la Paix
Ambassadeur Universel de la Paix
Jack Harris
Quelques extraits d'ouvrages

Le retour
Tiens !... C’est toi !...
Je me suis demandé qui frappait à la porte !...
J’étais loin de songer, et tu le comprendras,
Que tu puisses, tout-Ã -coup, surgir de la sorte.
Je ne m’attendais plus à te voir revenir
Te croyant, tout là -bas, dans ce pays lointain
Aux rivages heureux, où tu disais partir,
Or, je te trouve là !... ta valise à la main.
Ca me fait drôle, en fait, que tu sois devant moi
Et des questions soudaines assaillent mon esprit :
Par quel heureux hasard parais-tu sous ce toit
Après m’avoir laissé, déchiré et meurtri ?
Reviendrais-tu chercher tes malles qui, là -haut,
Sont restées empilées comme avant ton départ ?
Tu y retrouveras tes robes, tes chapeaux,
Ta trousse de toilette, tes bijoux et tes fards.
Non, je n’ai point touché à toutes ces reliques,
Tous ces nombreux objets qui t’étaient familiers
Car, par eux, je sentais, dans les moments critiques,
Un reste de présence parmi le mobilier.
J’imaginais, parfois, ton ombre sur le mur
Où plaçais deux couverts, très souvent, aux repas
Mais, le plus difficile, le moment le plus dur,
C’est quand, dans notre chambre, je retrouvais nos draps.
Là , plongeant les deux mains dans l’oreiller de plumes
Mes lèvres murmuraient ton prénom à mi-voix,
Il me semblait entendre, du moins, je le présume,
Comme un cri déchirant et sublime : ta voix.
Oh oui !... J’ai bien pleuré durant ces quelques jours
Car je désespérais vraiment de te revoir.
Toi, sans me prévenir de ton prochain retour
Tu débarques, insouciante, et même sans savoir
Si je suis libre ou non. Tu arrives, c’est tout !...
Ta confiance envers moi n’a pas démérité,
Tu es bien imprudente, je te le dis, surtout
Que depuis ton départ tu ne m’as adressé
Pas une seule lettre, pas même un simple mot
Pour me réconforter, me dire que, peut-être,
Un jour tu reviendrais. Faut-il que je sois sot,
Que mon amour pour toi m’ait fait tourner la tête !...
Mais, ne reste pas là à tenir ta valise !...
Donne-moi cet objet, retire ton manteau.
Dieu !... Que tu es mouillée !... Enlève ta chemise,
Ne fais pas de manière, je le connais ton dos !...
Viens dans le grand fauteuil où tu aimais t’asseoir,
Près de l’âtre où les bûches brûlent en crépitant.
Très bien !... Installe-toi !... Quant à moi, je vais voir
Si le souper est prêt. Attends-moi un instant.
Extrait de "Du fond du cœur - volume 1"
La ballerine
Une jeune souris fut d’abord petit rat
Un petit rat parmi le corps de l’opéra
L’opéra où l’on chante, l’opéra où l’on danse
L’opéra où il faut connaître la cadence
Afin de parvenir à faire les entrechats
Et marcher sur le sol comme sur du verglas
Quand ses petits petons se tenaient sur leurs pointes
Et que, les bras en l’air, elle gardait les mains jointes
On eut dit un poisson tenant droit sur sa queue
Qui frétillait sur l’eau de la mer toute bleue.
Quant au petit tutu qui ceignait sa ceinture
Il sursautait léger au rythme de l’allure
Imposé par la danse en de pareils instants
Quand la musique joue, guide les mouvements.
Ce petit rat devint, un beau jour une étoile
Qui jusqu’au firmament s’envola dans son voile
Pour veiller aux souris devenant petits rats
Dans un corps de ballet, celui de l’opéra.
Extrait de "Entre deux poésies"
La bonne volonté
Dans un monde en folie éprouvé par les crimes,
Dans un monde guerrier sombrant dans les abîmes
Mais où l’on crie bien haut "Vive la liberté"
Il manque juste un brin de bonne volonté.
Dans un monde cruel où se meurent de faim
Des femmes, des enfants privés même de pain
Quand quelques-uns dévorent avec voracité
Il manque juste un brin de bonne volonté.
Dans un monde inégal où règne la misère
Où des individus font sans plus de manière
Un profit outrancier qui est immérité,
Il manque juste un brin de bonne volonté
Dans un monde brutal vraiment trop inhumain
Où l’on vit aujourd’hui sans penser à demain,
Où l’environnement devient fragilisé,
Il manque juste un brin de bonne volonté.
Dans un monde sans cœur, dépourvu de sagesse
Je crie aux décideurs dépourvus de noblesse
Mon plus profond mépris pour leur indignité
Puisqu’il leur manque un brin de bonne volonté.
Extrait de "Selon l’humeur du jour"



Jack profitant d'un instant de repos à Dublin en octobre 2009
Jack et sa fille AURORE en répétition dans leur café-théâtre à Dives-sur-Mer, en 1979
Jack en spectacle à Backnang (Allemagne)