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extraits de l'ouvrage

"Le Voyageur immobile en Irlande"

AVIS

Vous trouverez d'autres extraits à la rubrique BIO Pages 1 et 2

 

de l'autre site de Jack Harris vous invitant à découvrir l'Irlande

http://harrisjack.wix.com/jack-harris

Lien direct en page contact, au bas de la rubrique Livres d'or

Premières parutions de 2016

Si j'ai rédigé cet ouvrage en style néo-classique c'est uniquement dans l'intention de faciliter la lecture afin que celle-ci soit aussi claire et limpide que celle d'une histoire qui serait rédigée en prose.

 

Le thème de l'ouvrage est simple, puisqu'il s'agit d'un personnage qui nous résume quelques-uns de ses rêves qui, bien évidemment, se rapportent à l'Irlande.

 

Le Voyageur Immobile en Irlande est un ouvrage qui comporte 150 pages. S'agissant d'une édition hors commerce, Il est entièrement réalisé par son auteur (écriture, impression, reliure) - ISBN-978-2-85946-163-8 

En vente uniquement chez l'auteur pour le prix de 20 €

 

Règglement par chèque à l'ordre de Jack Harris

et adresser  Ã  : Lotissement La Borde 24380 Cendrieux

Vingtième voyage

 


Il ne fait pas très chaud en cette fin octobre
Je dois m'habiller mieux, non de manière sobre.
Les vents impétueux venus de l'océan
Ne sont pas retenus au cours de leur élan
Au point de générer une grosse tempête
Qui livre ses assauts, partant à la conquête
Des rivages déserts subissant la fureur
Des vagues déferlantes inspirant la terreur.
Les oiseaux dans leur nid, là-haut sur la falaise
Sont prudemment tapis jusqu'à ce que s'apaise
La colère d'Eole, redoutée des humains
Qui implorent sa clémence et n'en sont pas certains.
Je demeure cloîtré au sein de la chaumière
Prêtée par un ami, pour ne pas dire un frère,
Qui réside à Galway où il a son bureau
Qui l'occupe à plein temps, sans compter son bateau
Dont il se sert souvent pour aller à la pêche
Qui est son seul loisir, lorsque rien ne l'empêche.
Quant à moi je profite et passe du bon temps
Car, par rapport à lui, je vis à contre-temps,
Je peux me le permettre étant à la retraite
Puis, de rester ici, c'est tout ce que je souhaite.
Regarder chaque jour du seuil de la maison
Le spectacle étonnant qu'offre le mont Brandon
Vers lequel, quelquefois, je vais en promenade
En suivant un sentier au fil de ma ballade
Si le ciel est propice et non comme aujourd'hui
Où il aime tenir les hommes à sa merci.
Le vent cingle la pluie qui s'abat en rafale
Et frappe le vitrage à allure inégale.
Mon regard est fixé sur chaque goutte d'eau
Qui forme un petit ru puis descend le carreau
En formant des zigzags pareil à un ivrogne
Qui tente d'avancer mais sans cesse se cogne
Tant il est incapable à contrôler ses pas
Avant de s'écrouler près de son matelas.
Je suis resté des heures à suivre cette scène
Espérant l'accalmie, lors ce fut ma déveine
Puisque à la nuit tombée, reclus dans un fauteuil,
Cette fois, il est vrai, je me sentis bien seul.
Pour arranger le tout, la coupure de lumière
Survint juste au moment où je voulais me faire
Un souper très léger avant d'aller au lit,
J'oubliai mon repas en signe de dépit.
Le vent faisait crier le bois de la charpente
Sous son souffle puissant au cours de la tourmente,
Je demandai au ciel dans le but qu'il pourvoit
De me faire la faveur de protéger le toit
Car, sans lui, ce serait dès lors la catastrophe
Et bien qu'au fond de moi je restai philosophe
En mon for intérieur je demeurai inquiet;
Il y avait de quoi, et je me tenais prêt
S'il en était besoin à m'enfuir au plus vite
Or, en réfléchissant, je compris tout de suite
Qu'il était impossible à mettre un pied dehors
Avec ce temps de chien qui battait des records.
Un frisson brusquement me parcourut l'échine
Comme si un fantôme était à l'origine
Du malaise brutal qui s'empara de moi
Au point de me jeter bientôt en plein effroi.
Les flammes du foyer agrandissaient chaque ombre
Qui allait se mouvant à travers la pénombre
Et créait à la fois un aspect inquiétant
Qui rendait l'atmosphère tragique, en cet instant.
Pour couronner le tout, c'est une voix plaintive
Qui, portée par le vent, de manière évasive,
S'en vint jeter le trouble au fond de mon esprit
Qui restait attentif, épiait chaque bruit
Dans l'étrange climat devenu délétère
Qui jouait sur mes nerfs et sur mon caractère
A tel point que je crus bien perdre la raison
Quand devant moi parut cette étrange vision
Que l'ombre qui dansait était une sorcière
Echappée depuis peu du petit cimetière.
A cela s'ajoutaient des rires faméliques
Pouvant s'attribuer qu'à des gens hystériques.
Je me frottai les yeux, je fus en plein délire
Lorsqu'une grosse voix et un énorme rire
Me figea sous la peur avant que je comprenne
Que cette voix venait de Jack à la lanterne
Qui venait de sortir du monde souterrain.
L'Irlande célébrait la fête de Samain
Halloween émergeait de chaque cimetière
Ce qu'elle avait de mieux en guise de mystère :
Fantômes et hiboux, vautours et puis corbeaux,
Squelettes et zombies échappés des tombeaux,
Sans oublier non plus chats noirs et araignées
Ainsi que les sorcières et les maisons hantées.
Dans tout le brouhaha agitant cette meute
Je devins, tout-à-coup, mon propre thérapeute;
Je me laissai aller glisser dans le sommeil
Dès lors tout irait mieux à l'instant du réveil.

 

Vingt sixième voyage

 

Débarqué depuis peu au sein de Castlebar
Où je pris mes quartiers pas loin du Harp Bar
J'avais pu réserver une chambre coquette
A un particulier qui me la tenait prête,
Située juste à l'angle où se trouve Rush Street
Avant de déboucher sur Upper Charles Street.
J'avais dans l'intention de découvrir la ville,
De l'étudier à fond afin que j'assimile
Si je pouvais ou non donner vie au projet
D'installer un bureau pour mon corps de ballet.
Ayant dans ce domaine une bonne expérience
Je ne redoutais pas la moindre concurrence.
Après cette journée, pour me détendre un peu
Je décidais d'aller me noyer au milieu
De la population aimant à se distraire
Dans le cadre d'un pub. Ce qui fit mon affaire
Fut d'aller au plus proche, oubliant le Harp Bar
Je pénétrai alors dans l'antre du Flynns Bar.
Un homme, de la main, m'invita à sa table,
Je ne pus refuser. D'un caractère affable
J'entamai avec lui une conversation
Sur des sujets divers captant mon attention.
Les verres s'alignaient formant une barrière
Qui séparait la table d'une telle manière
Que l'on eut dit deux champs séparés par un mur
Mais deux champs sans moutons, cela j'en étais sûr.
Les heures s'écoulaient et notre bavardage
Continuait sans fin, il était pourtant sage
De mettre un point final à la conversation
Or quand cet homme âgé connut mon intention :
"– Allez mon cher ami, bois encore une pinte
Tu sais que la Guiness t'ira mieux que l'absinthe,
L'Irlande est un pays qui aime les français
Car ils s'entendent bien avec les irlandais.
Les pubs sont très pratiques pour lier connaissance,
Oui, l'on s'y sent à l'aise et en toute insouciance
Nous pouvons profiter de la vie amplement
Sans supporter le poids d'un quelconque tourment.
Avant que de partir, écoute cette histoire
Qui est restée gravée au fond de ma mémoire
Quoiqu'elle se soit passée il y à fort longtemps
Puisque j'étais gamin. Ah crédieu !... que le temps

Passe vite sans que rien ne l'arrête
Heureusement pour moi que j'ai toujours ma tête
Oh oui je me souviens, j'étais au Lough Mallard
Parti pour y pêcher avec un grand gaillard
C'était un samedi par un ciel sans nuage
Quoique la météo prédisait de l'orage.
Je pouvais regarder à travers les roseaux
Diverses variétés relatives aux oiseaux.
Sans compter les canards qui s'ébattaient sur l'onde
En poussant leurs "coin-coin" attendant que réponde
Un de leurs congénères placés un peu plus loin
Qui, la tête sous l'eau, jouait au sous-marin.
C'est vrai que ce jour-là sortit de l'ordinaire,
Et je mis bien du temps pour que l'imaginaire
Sur la réalité n'ait pas pris le dessus
Mais tout semblait très net, non, rien n'était confus.
Donc, ce que je vais dire il te faudra le croire,
Reste donc attentif à cette étrange histoire.
Je m'étais installé avec mon attirail
Tandis que mon copain peu soucieux du détail
Avait, lui, préféré que je lance ma ligne
Pour voir si le bouchon pourrait donner un signe
En faisant quelques touches avant de s'enfoncer
Brusquement vers le fond. Je fus donc le premier
A remonter bientôt une fort belle prise. 
Ce qui me demanda une grande maîtrise

Pour ne pas m'écrier : "J'ai eu un gros poisson
Regarde s'il est beau cet énorme saumon !...
On va se régaler, j'en salive d'avance..."
C'est à cet instant là, qu'en toute invraisemblance
Une voix caverneuse dit simplement ces mots :
"– Remettez-moi à l'eau, vous n'êtes que des sots
Savez-vous que je suis une Merrow femelle
Et que je ne fais pas vraiment dans la dentelle.
J'ignore encore pourquoi cet énorme saumon
Est venu m'avaler comme un petit poisson.
Mais en s'apercevant que j'étais indigeste
Il s'apprêtait déjà à faire le bon geste
De recracher sa proie et de s'en éloigner
Or c'est à cet instant qu'il se fit accrocher.
Rejetez-le à l'eau que je puisse être libre
Que je retrouve enfin un peu mon équilibre
Alors qu'en me gardant vous vous feriez du tort
Car je peux aisément vous jeter quelque sort.
Allez obéissez, avant que je décide
Ce qui vous touchera d'une façon sordide."
J'étais tétanisé et pourtant j'obéis
Je libérai ma prise. C'est ainsi que depuis
Je m'interdit toujours quand je vais à la pêche
D'aller au Lough Mallard, quoique rien m'en empêche
Et sitôt que je peux attraper un saumon
J'écoute si personne n'attire l'attention."

A l'entendre finir la fin de son histoire
Il était important de lui servir à boire
En geste d'amitié et de remerciement
Et lorsque je partis il était tout content.
Ainsi sont les légendes et nous devons les croire
Car les mythes aussi font partie de l'histoire
L'Irlande d'aujourd'hui serait pas ce qu'elle est:
Une terre sacrée imposant le respect.

 

Egalement paru en février 2016

 

Le second volume du

 

Parcours atypique

d'un enfant d'Aulnay

 

ISBN 978-2-85946-164-5

102 pages - 15 €

 

Edition hors commerce

en vente uniquement chez l'auteur

 

 

 

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