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Quelques extraits du premier ouvrage paru en 2015 sous le titre :

"Du coq à l'âne"

 

Tentative d’approche

 

Oh !... ma très chère amie, ne soyez point farouche

Si mes lèvres, parfois, sont près de votre bouche

Et si ma main câline approche votre corps

Si doux à caresser. Que diriez-vous alors

 

Si je restais distant, raide comme un tronc d’arbre,

Insensible à rester sans saisir votre charme ?

Vous penseriez bientôt que je suis peu galant

Pour ne pas dire un mufle ignoble et outrageant.

 

Je sais qu’au fond de vous le désir vous habite

Mais vous le retenez, lâchez-vous donc de suite

Car la vie est si courte, il faut en profiter

Aussi, n’attendez plus, donnez-moi un baiser.

 

 

L’humain

 

L’humain est en conflit sur toute la planète

De par son ignorance à ne savoir aimer,

Il n’a rien dans le cœur, pas plus que dans la tête,

Et de par son orgueil il reste prisonnier.

 

L’humain ignore tout de ce qu’est la Sagesse

Cette grande vertu qui changerait sa vie,

En qui il trouverait une immense richesse

Car son âme serait aussitôt embellie.

 

L’humain préfère opter pour dominer le monde

Puisque par vanité il se croit supérieur,

Il n’imagine pas qu’il est un être immonde

Se complaisant du fait qu’il est un prédateur.

 

L’humain est vil et sot. Or je suis de sa race

Pourtant, contre mon gré, je dois subir la honte

Vu que de mes défauts je relève la trace

Et qu’avec mon esprit, dès lors, je me confronte.

 

 

Code de conduite

 

Il est tant de chauffards circulant sur nos routes

En toute impunité car sans être arrêtés,

Les gendarmes sont là prétend-on, j’ai des doutes

Ou alors, si c’est vrai, c’est qu’ils sont bien cachés.

 

Car lorsque je circule en nos zones rurales

Bien trop de conducteurs se montrent imprudents,

Ils ne respectent rien, ce qui est un scandale

Puisqu’ils provoquent hélas !... bon nombre d’accidents.

 

Abus de la vitesse ou autres infractions

Tous ces fous du volant sont des gens dangereux

Qui se moquent du code au risque de sanctions

Qui ne les frappe pas, ce qui est malheureux.

 

J’ai vu tant de blessés, tant de morts en chemin

Qu’il est de mon devoir de vous crier : Prudence !...

Puis gardez à l’esprit que souvent le destin

Peut vite vous placer à bord d’une ambulance.

 

 

La force du destin

 

Le caractère humain est si souvent volage

Que reposer sur lui s’avère dangereux,

Ce qu’il affirme un jour envers son entourage

Peut produire demain un effet malheureux.

 

Prétendre aimer quelqu’un jusqu’à son dernier jour

Se veut une promesse amenant au bonheur,

Mais bien des sentiments après un long détour

Dispensent aussitôt les affres du malheur.

 

Car nul ne peut prévoir, connaître l'avenir

Malgré notre désir de bonne volonté,

De nombreux aléas empêchant d’aboutir

Au projet dont jadis nous avions tant rêvé.

 

Ainsi donc est la vie, nul ne peut s’y soustraire

Pas plus que nous pouvons régir les lois du temps

La force du destin devient notre adversaire

Lorsqu’elle veut sur nous peser à contretemps.

 

 

Exode

 

J’ai fui un univers qui devenait trop sombre

Pour un monde lointain qui vous est inconnu,

Ayant jeté ma peau je ne suis plus qu’une ombre

Ce qui fait qu’à jamais je serai reconnu.

 

J’ai déserté un monde allant vers son déclin

Puisque, privé d’amour et de toute sagesse,

Il tournait ses regards, ce n’était pas malin,

Sur un unique but : sa quête de richesse.

 

J’ai délaissé la terre qui m’avait accueilli

Mais où la pollution a causé des ravages

A tel point qu’elle n’est devenue aujourd’hui

Qu’un infecte cloaque peuplé de marécages.

 

J’ai ainsi échappé à ce lieu infernal

Où, tout à sa folie, l’humain se fait la guerre

Puisqu’il ne ressent plus le moindre sens moral

Et qu’il condamne ainsi sa planète : la Terre.

 

 

 

 

 

Première parution de 2015

Du coq à l’âne

ISBN-978-2-85946-160-7

Ouvrage de poésie paru en mars 2015

131 poèmes regroupés sur 208 pages

Edition artistique hors commerce.

en vente exclusive chez l'auteur au prix de 20 €

Pour commander : harris.jack@wanadoo.fr

 

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Souvenirs d’enfance

 

J’ai souvenir de la campagne

Lorsque j’avais juste dix ans

Et puis du haut mat de cocagne

Où tentaient de grimper les grands.

 

J’ai conservé toujours l’odeur

Des blés coupés lors des moissons,

Du bruit des faux sous la rigueur

De bras vaillants dans leurs actions.

 

Je vois aussi les tas de gerbes

Qui s’entassaient parmi les champs,

Que des mains de femmes superbes

Pouvaient lier en peu de temps.

 

J’aimais courir dans la luzerne

Où voletaient les papillons ;

Nous étions loin du temps moderne,

Ce temps maudit que nous vivons.

 

Nous entendions monter les rires

Tandis qu’avançait le travail

Parfois c’était de vrais délires

Poussés devant l’épouvantail.

 

C’était le temps de mon enfance,

Le temps lointain de ma jeunesse,

Un temps heureux lorsque j’y pense

Car l’homme était plein de sagesse.

 

 

Terre d’Irlande

 

Mon cœur reste attaché à la terre d’Irlande

Dont je garde l’empreinte au sein de mon esprit,

Les images gravées dansent une sarabande

Tout en me laissant là, à rêver et contrit.

 

J’aimerais tant pouvoir m’exiler sur cette île

Pour vivre mes vieux jours avec l’âme tranquille,

Entre un lieu solitaire et un peuple amical

Qui sut fort me charmer par son côté jovial.

 

Je ne peux dire autant du beau pays de France,

Pays que j’ai servi toujours avec constance

Mais ne m’a en retour donné qu’ingratitude

Sans compter son mépris pour ma sollicitude.

 

A présent, je dois rien à mon pays natal

Qui au lieu de m’aider m’a fait beaucoup de mal

Puisque je fus l’objet, trop souvent, d’injustices

Masquant la vérité quand triomphaient les vices. 

 

Je me suis efforcé d’être un homme d’honneur,

De respecter les lois, ce qui fit mon malheur

Puisque la corruption règne au plus haut étage

De nos institutions, ce qui me met en rage.

 

 

La vérité

 

Je sais que l’on m’en veut pour ma grande franchise

Dénonçant les travers de notre société,

Agissant de la sorte est-ce de la bêtise ?

Non, je n’accepte pas de rester muselé.

 

La vérité est pure et doit sortir du puits

Même si, pour cela, souvent elle dérange,

Refuser de l’admettre est, selon mon avis,

Perpétuer le fait qu’on est loin d’être un ange.

 

La vérité fait peur à ceux qui sont coupables

D’un crime, d’un délit, d’une malversation,

Ils cachent leur forfait sous les nappes des tables

Dans l’espoir que personne y fera attention.

 

Se conduisant ainsi, ils ont de leur conscience

Une piètre opinion, un bien pâle reflet,

Je ne peux envier leur triste expérience

Transformant l’être humain en un vulgaire déchet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*

 

Jack Harris dans la cabine du ferry  Oscar Wilde lors du retour de son voyage en Irlande en septembre 2015

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