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Biographie - suite 4

 

Après l’édition du tome 2 de "Recueil de chansons", en septembre 1988, il publie un nouvel ouvrage sous le titre désabusé de "Réflexions d’un homme sans culture". A ses nombreuses activités littéraires et artistiques auxquelles s’ajoutent en plus ses autres activités professionnelles, et ce depuis des années, se rapportent maintenant les fonctions qu’il exerce aussi bien comme président, vice-président départemental, délégué national, auprès d’associations d’anciens combattants, mais également artistiques et religieuses. Ce dévouement perpétuel épuise rapidement ses forces aussi, le 1 avril 1991, pour la troisième fois le poète se trouve immobilisé par une paralysie qu’il va encore parvenir à surmonter après plusieurs mois de souffrance.

 

Vieilli prématurément par les épreuves successives, Jack Harris puise de nouvelles forces dans la foi. L’artiste continue à écrire et à s’occuper de son atelier d’art mais il remplit également, avec une dévotion toute particulière, son sacerdoce de prêtre orthodoxe. Son ordination en novembre 1985 fut pour lui la plus grande des joies que Dieu ait pu lui donner en compensation des malheurs qui furent les siens. Cet appel vers la foi est le résultat d’un long cheminement que rien ne laissait présager puisque le poète, qui après son divorce avait rejeté sa religion, se disait et fut réellement un anticlérical acharné durant plus de vingt années. Il témoigne de la cause de son retour vers la foi dans le chapitre "Dieu m’a fait homme", chapitre qu’il inclura dans son livre "Réflexions d’un homme sans culture".

 

Mais la petite chapelle qu’il a su allègrement aménager, avec l’aide précieuse de son épouse, ne tarde pas à devenir trop étroite pour recevoir et contenir les nombreux fidèles qui viennent de toutes confessions voir ce prêtre hors du commun. Espérant jouir d’un peu de paix et de sérénité, en novembre 1991, il se retire dans un petit hameau de l’Aude, Clermont-sur-Lauquet, perdu dans la montagne à vingt-trois kilomètres à l’est de Limoux. Malheureusement, il ne tarde pas à déchanter car la commune qui l’a fait venir afin qu’il puisse desservir l’église dans laquelle aucun office religieux n’a eu lieu depuis trois ans, lui a également loué un logement qui ne tarde pas à se révéler totalement insalubre. Durant les années clermontoises, l’auteur, en raison de l’insalubrité du logement qu’il occupe, va perdre la totalité de ses biens (meubles, vêtements, livres, collection de timbres, etc.), l’ensemble de son outil de travail (matériel d’enregistrement et de sonorisation, ordinateur, matériel d’imprimerie, etc.), mais également perte de la santé de sa famille et de la sienne propre. D’ailleurs, il est rapidement reconnu invalide et inapte au travail. Pour parfaire le tout, la commune a fait détruire intégralement l’intérieur de l’Eglise lui interdisant toute possibilité de remplir son sacerdoce si ce n’est dans des étables, des garages, chez des particuliers, etc...

 

Victime de persécution morale caractérisée et répétée, bafoué par des élus crapuleux, dont la justice reconnaît l’entière responsabilité sans pour autant les sanctionner, Jack Harris découvre qu’il l’est également par l’avocat chargé de le défendre qui, en fait, non seulement s’en est abstenu mais a été jusqu’à dissimuler les pièces les plus accablantes contre la municipalité aux regards de la justice. De ce fait, l’artiste n’obtient pas le moindre dédommagement, si minime soit-il. Complètement écœuré tant par la justice que par ses semblables, il part se réfugier avec sa famille à Cendrieux, petit village implanté au cœur du Périgord entre Périgueux et Bergerac. Vivant dans une maison isolée entourée de chênes, de sapins, de pins et de châtaigniers, l’auteur tente d’y rassembler les dernières forces qu’il possède encore.

 

Durant la période clermontoise, en "ce désert" comme la surnomme l’auteur, le prêtre-artiste aura bénéficié d’une pleine solitude qui lui permit de se pencher et de décortiquer tous les problèmes qu’il se posait sur la foi, la religion, son dogme, ses origines, et une infinité d’autres questions car le philosophe qui vit en lui refuse désormais de se contenter d’un enseignement aveugle. Tout au long de sa vie, il s’est trouvé confronté au mensonge qui représente, à ses yeux, le pire des vices étant donné qu’il conduit à tous les abus et à toutes les exactions. Cet excès de foi, ce besoin de savoir, cette soif de comprendre, l’amènent à rédiger "Dieu renié par l’Eglise" qui, plus qu’un pamphlet, se présente comme un réquisitoire implacable à l’encontre de la hiérarchie religieuse. "On ne peut servir Dieu et l’argent. Pour ma part, depuis mon ordination en novembre 1985, je n’ai pas fait la moindre quête car la foi ne doit pas être un commerce. Seuls les fruits de mon travail en dehors des attributions de mon sacerdoce ont fait vivre ma paroisse. Je ne parviens pas à concevoir qu’un prêtre se fasse rémunérer pour donner les sacrements, agir en ce sens revient à renier le Christ."

 

Conscient de son état de santé précaire, le moraliste éprouve le besoin impérieux d’exprimer sa rancœur à l’égard de la société qui ne l’a guère épargné et qui, pour lui, devient de plus en plus confuse en perdant toutes ses valeurs humaines et ses repères. C’est la raison pour laquelle il veut délivrer son message en s’appuyant sur ses propres expériences. Il reprend la forme rédactionnelle de son dernier ouvrage pour rédiger "De cœur à cœur" qui se présente sous la forme d’interviews avec l’un de ses vieux amis, journaliste qui a travaillé à ses côtés à la revue "Standing" et avec qui il est resté en contact au fil des années.

 

Avant de commencer au début de l’année 1999 la mise en page de ses "Œuvres complètes", en octobre 1998 il compose les "Poèmes épars" ainsi que le troisième tome de "Recueil de chansons", puis en novembre 1998, en réponse à Paul Verlaine sur ses poèmes érotiques, Jack Harris rédige et édite un nouvel ouvrage intitulé "Poèmes libertins" En février 1999, il écrit un nouveau thème à "De cœur à cœur" puis, en juillet, le premier volume de "Voyage à travers la poésie" enfin, en août, il s’applique à rédiger quelques essais regroupés sous le titre "L’homme en conflit".

L'archiprêtre Orthodoxe Jack Harris

retraité à sa demande

pour raisons de santé

Le Très Révérend Père Jack

Photo France-Dimanche

Dieu m'a fait homme

 

ISBN-978-2-85946-158-4 - Jack Harris édieur

Nouvelle édition 66 pages - Préface Frédéric France

 

Témoignage d'un vécu personnel

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